Cnam : Projet Easmus plus CEDAR

L'association participe au consortium de recherche et d'action conduit par l’équipe Équipe en Émergence Sécurité Défense (EE SD) du Conservatoire national des arts et métiers. Le projet CEDAR devrait améliorer, l'ensemble des connaissances et des compétences des professionnels de l'éducation et de la formation (universitaire ou professionnelle) sur la manière d'identifier et de prévenir les différents types de radicalisation. Il s’agira également de faire monter en compétences les professionnels des organisations communautaires et associations travaillant directement auprès des jeunes issus de quartiers et de manière plus générale avec des publics présentant des facteurs de vulnérabilité (migrants, jeunes au chômage, en décrochage scolaire ...).
En effet, les services en charge de la jeunesse dans les contextes éducatifs supportent une charge croissante (augmentation des cas spécifiques, nouvelles formes de migration dans le contexte européen dues aux conflits dans le monde ou parfois à des catastrophes naturelles...) et, parallèlement, ils doivent être conscients des risques liés à l'extrémisme violent, devenu une réalité quotidienne.
Concrètement les résultats attendus pour les Université partenaires et les associations sont :
a) Disposer d'un curriculum européen validé et décliné en compétences professionnelles et en savoirs scientifiques
b) Disposer d'une plateforme numérique d'enseignement en ligne disposant de modules de cours multilingues et de pistes de cursus hybrides.
Ces deux résultats seront évalués par une double démarche. (mise en place d'une formation en ligne avec des étudiants de chaque pays) (évaluation des contenus par des experts sollicités en double-aveugle)
Pour les étudiants et stagiaires en formation continue :
c) Disposer d'outils d'enseignement et d'apprentissage en ligne et autonome permettant une formation ouverte.
d) Disposer d'outils d'auto positionnement des acquis préalables et d'un mémorandum des compétences acquises.
e) Disposer d'un vade-mecum multilingue de savoirs enseignés.
Après la fin du projet, les impacts suivants sont attendus à court et moyen terme :
1) Sensibilisation accrue au phénomène de radicalisation et de l'extrémisme dans les environnements éducatifs (niveaux national et européen), y compris les facteurs personnels, structurels, idéologiques, politiques et sociaux ;
2) Une meilleure compréhension de la détection des "signaux d'alarme" de la radicalisation violente des jeunes (signes d'alerte et possibilités d'intervention) et des mécanismes de prévention et de détection actuellement en place en Europe grâce à des études de cas réels (par exemple, les outils nécessaires pour évaluer les risques de radicalisation existants) ;
3) Une meilleure capacité à accompagner les jeunes exposés aux risques de radicalisation en leur offrant une formation qui leur permettra d'acquérir de nouvelles connaissances et de nouveaux outils utiles pour relever les défis quotidiens ;
4) Sensibilisation et capacité accrues du service communautaire pour la jeunesse à s'occuper des jeunes vulnérables à la radicalisation et/ou des anciens radicaux tout au long de leur processus de réintégration ;
5) Une meilleure connaissance des programmes de tutorat en tant qu'outil de soutien social pour les anciens radicaux ou les jeunes déjà identifiés comme vulnérables aux messages radicaux à leur libération et pour leurs familles.