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UNESCO : Rôle de médias sociaux dans les phénomènes de radicalisation

Les médias sociaux, conduisent-ils les individus fragiles à recourir à la violence ? De nombreuses personnes le pensent et y répondent par la censure, la surveillance et l’élaboration de contre-discours en ligne. 
Mais que sait-on vraiment de l’influence d’Internet en tant que cause et connaît-on les résultats concrets de ces réponses ? Partout, dans le monde, les gouvernements et les sociétés de l’Internet prennent des décisions en se fondant sur des suppositions concernant les causes des attaques violentes et les solutions à y apporter. L’enjeu consiste à étayer solidement les analyses et les réponses. Il s’agit de mettre en place des politiques reposant sur des faits et des données probantes, et non des politiques qui se fondent sur des intuitions ou inspirées par la panique et les discours alarmistes.
C’est dans ce contexte que l’UNESCO a commandé à l’association “Les Militants des Savoirs” l’étude intitulée « Les jeunes et l’extrémisme violent sur les médias sociaux », qui établit une cartographie mondiale de la recherche (entre 2012 et 2016 principalement) sur les rôles présumés des médias sociaux dans les processus de radicalisation violente, notamment en ce qui concerne leur influence sur les jeunes et les femmes. 

Le travail de prévention de la radicalisation et des extrémismes violents mis en place par le gouvernement consiste pour une part à prémunir les esprits face à la radicalisation au travers d’actions de contre-discours soutenues par les institutions. Pour éveiller le sens critique du public, des campagnes de contre-discours sont ainsi menées notamment par le biais des réseaux sociaux, d’autres sont développées au travers d’actions culturelles, éducationnelles et artistiques. Dans le cadre du suivi de l’action de l’Etat et dans un souci d’amélioration des politiques publiques mises en œuvre, une démarche d’évaluation de campagnes de contre-discours soutenues par le SG-CIPDR a été entreprise à l’échelle nationale depuis 2018. BVA, avec l’association “Les militants des savoirs”, ont mis en place une campagne d’évaluation d’impacts des contre-discours OnLine et OffLine.

Les objectifs de l’évaluation de ces outils et ressources sont : 

• D’évaluer les productions de contre-discours
• De repérer et valider les formes rhétoriques de conviction et d’argumentation
• De cerner leur impact cognitif, émotionnel performatif 
Pour cela l’association avec l’agence BVA a mis en place un dispositif original de receuil des avis des jeunes s’appuyant sur une immersion longue auprés d’eux. L’évaluation permettra de mieux comprendre comment les outils et dispositifs pédagogiques peuvent être des leviers de changements et de prévention des violences extrêmes.